Soutenance de thèse

La soutenance est le moment ultime de la thèse.

C’en est la consécration, le couronnement de plusieurs années d’effort, mais aussi le moment à ne pas rater. Celui de la discussion directe avec les membres du jury dont certains ont déjà communiqué des questions via leur rapport. Bref, 20 minutes pour synthétiser plusieurs années de recherche avant de se livrer à un exercice de questions – réponses tout aussi cadré.

Donc 20 minutes à peaufiner pour mettre en valeur ses découvertes et ne rien oublier d’important, après avoir suscité l’attention du jury par une accroche suffisamment tonique (les membres sont présents pour 2 à 3 heures, il faut leur donner envie de suivre) et en les intéressant tout au long de l’exposé oral.

Puisque les faits sont encore frais, voici quelques éléments qui m’ont été utiles :

• répéter, même la veille avec sa directrice de thèse, car les conseils sont toujours pertinents (reprendre l’une ou l’autre diapo, insister davantage sur un point) et cela permet de calibrer son intervention ;
• vérifier les détails techniques et l’agencement de la salle la veille pour éviter le stress le jour de la soutenance (surtout si une partie du jury participe par visio) ;
• s’éclaircir la voix, si nécessaire avec les exercices d’articulation des Inconnus (penser à le faire hors présence du jury et du public) ;
• trouver une accroche propre à susciter l’intérêt des membres du jury, sachant qu’ils ont déjà lu le pavé envoyé (Nb : méfiance envers Chronopost qui ne tient pas toujours ses délais et n’a toujours pas trouvé l’Université libre de Bruxelles malgré l’adresse indiquée sur l’étiquette…) ;
• éviter le ton monocorde digne d’un orateur fatigué et donc fatiguant ;
• pas d’humour, pas d’humour, pas d’humour (personne n’a cependant relevé lorsque en introduction, j’ai mentionné les livres blancs nous dépeignant la noirceur du monde…) ;
• se préparer intellectuellement à entendre, vers la fin de l’exposé, le président vous interrompre par les paroles “concluez maintenant”, et pour l’anticiper on peut annoncer la dernière diapo avant la conclusion par une formule du style “avant de conclure…” ce qui permet de savoir le temps qu’il reste (qui ne dit mot consent) ;
• une fois l’exposé terminé, respecter les consignes du président qui vous explique à quel moment vous aurez le droit de répondre, toujours en temps limité (c’est donc un exercice de synthèse en temps réel…) ;
• dans les réponses, débuter par la question reformulée, ce qui permet au jury de reprendre (si nécessaire) votre incompréhension ;
• zen, zen, zen ;
• (selon les usages) prévoir un cocktail en fin d’exercice et, si les consignes sanitaires l’interdisent, une solution de substitution : les truffes avant Noël passent bien.

Bon courage !

Cela en vaut la peine !